Conseils pour un bivouac réussi
Quelques recommandations pour passer des nuits en plein air, alliant confort, sécurité et cohabitation
Pour tout savoir sur le bivouac, parcourez notre page dédiée.
Choisir son emplacement
L’emplacement du lieu de bivouac peut se préparer à l’avance à l’aide d’une carte IGN et des images aériennes (Google maps, Géoportail) pour repérer les endroits propices à l’installation du bivouac selon plusieurs critères.
Confort :
- sur un terrain plat
- à proximité d’un point d’eau
- en hauteur avec un panorama dégagé
- bien exposé par rapport au soleil (le soir ou le matin)
Points de vigilance :
- à distance des massifs forestiers (200 m minimum) si on souhaite utiliser un réchaud
- protégé des vents dominants
On évitera également :
- les zones humides (présence de faune et flore fragiles et protégées)
- les prairies non-fauchées (respect de l'agriculture)
- la proximité immédiate des cours d’eau (risque de crue en cas d’orage ou lâcher d’eau d’un barrage en amont)
- le bas des falaises (risque de chute de pierres).
A noter que les cuvettes génèrent fraîcheur et humidité la nuit et que les cols et crêtes seront plus exposés au vent. Enfin, on garde ses distances avec les troupeaux d’animaux d’élevage et avec la cabane de berger si elle est occupée.
Par ailleurs, la vérification des conditions météorologiques est primordiale pour bien choisir son emplacement (vent, orage…).
Autorisation
Il est ensuite impératif de s’assurer que le lieu autorise ou tolère le bivouac. En effet, tout terrain, qu’il soit privé ou public, appartient à un propriétaire et la loi française autorise le bivouac, en dehors des zones d’interdiction, à condition d’avoir l’accord du propriétaire ou gestionnaire du terrain. Pour cela, le mieux est de contacter la mairie de la commune dans laquelle on souhaite bivouaquer pour obtenir des informations sur les propriétaires terriens ou gestionnaires ou simplement pour demander conseil pour trouver un emplacement sur la commune.
Gérer son eau
Avoir accès à un point d’eau (rivière, ruisseau, source,...) est toujours appréciable le soir au bivouac pour faire un brin de toilette, la vaisselle, un peu de lessive (sans produits nocifs pour l’environnement) et permet d’économiser l’eau potable qu’on a transporté. Ce n’est cependant pas toujours possible et cette éventualité devra être considérée lors de la préparation des randonnées itinérantes. Dans ce cas, on veillera à bien se ravitailler dans la journée pour ne pas se retrouver à cours d’eau le soir.
Avoir un dispositif pour filtrer l’eau et/ou quelques pastilles purificatrices peut s’avérer utile dans les endroits du Parc éloignés des habitations.
Utiliser le feu
Soyons clairs, même s’il est bien agréable d’être assis autour d’un feu de camp le soir au bivouac, les conséquences sur l’environnement et le risque d’incendie sont tels qu’il vaut mieux s’en passer. En effet, il faut des années pour que le sol se reconstitue sur une place à feu et la fréquence des périodes de fortes chaleurs et des épisodes de sécheresse dans notre région en général et dans le Parc en particulier, invite à la plus grande prudence, sachant les conséquences dramatiques que peuvent entraîner les incendies sur la population, la faune et la flore. Donc, pas de feu de camp !
Si toutefois on souhaite manger chaud (ce qui n’est pas forcément obligatoire en période estivale), l’utilisation d’un réchaud est permise à condition de se trouver à plus de 200 mètres d’un bois ou d’une forêt et que cela ne soit pas limité par un arrêté préfectoral (voir législation applicable au feu) et de veiller à l’installer sur une surface ne présentant aucun risque de départ d’incendie.
Gérer ses déchets
Là encore, pas de compromis ! Tout ce qui sera apporté sur le lieu de bivouac devra être emporté en le quittant. Ne serait-ce que par respect pour les prochains bivouaqueurs et pour la faune et la flore qui vivent sur place.Il est donc important d’avoir cela en tête lorsqu’on prépare ses repas avant de partir sur le terrain ou lors de ravitaillements : acheter de l'alimentation en vrac, sur les marchés et la conditionner dans des contenants réutilisables, privilégier des fruits et légumes consommables entièrement, laisser les coquilles d’oeufs durs à la maison permet de bien réduire le volume de déchets à rapporter. On peut même viser le zéro déchet.
Et on vérifie bien avant de quitter le lieu de bivouac qu’on n’a rien laissé traîner par terre (une sardine, un mouchoir…), bref pas de traces.
Faire preuve de discrétion
Lorsqu’on s’invite sur un lieu pour bivouaquer, on est toujours chez quelqu’un, sur le territoire d’un rouge-gorge, d’une famille de blaireaux ou de chauve-souris. Soyons donc le plus discret possible pour ne pas trop déranger. Pas trop de bruit ni de pollution lumineuse. Immergeons nous dans la nature.La récompense sera peut-être au rendez-vous avec la visite d’un écureuil, d’un renard ou d’un chevreuil. Le Parc regorge de biodiversité, profitons-en !
Sur le même sujet
La Parc Patrouille est de sortie
Législations propres au bivouac et au feu
Testez vos connaissances sur le bivouac
L'édition 2022 du Challenge du Parc commence !